La langue persane est issue du moyen perse ou pahlavi, qui provient lui-même du vieux perse, langue des souverains achéménides,
officialisée en 519 av. J.-C. par la célèbre inscription de Darius Ier à Béhistoun. Le domaine iranien connaissait déjà une tradition orale (Hérodote notera que les mages,
prêtres mèdes à la cour perse, récitaient leur théogonie, et Strabon rapporte que les jeunes Perses recevaient des leçons de mythologie) ;
mais, à part quelques témoignages livrés indirectement par l'araméen, l'élamite ou le grec, il ne reste rien d'une littérature en vieux perse. Ce n'est que bien plus tard,
sous les rois sassanides, que furent réunis les textes sacrés formant l'Avesta (du moyen perse apastak, « texte de base »), somme théologique de la religion zoroastrienne.
La période du moyen perse a laissé, outre le Bundahishn et le Dinkard, un assez grand nombre d'écrits religieux, réunis après l'implantation de l'islam (ainsi le rituel sur le
Permis et l'Interdit, v. 632-635 ; le Livre de Wiraz le Juste, IXe s. ; les Jugements religieux, IXe s.), et des bribes de littérature didactique (andarz) et poétique passées
dans les textes arabes et persans.
La littérature persane est notamment renommée pour sa poésie, qui peut être épique, historique, philosophique, amoureuse, mystique…
Les principaux écrivains persans, dont le style tient à la fois de la poésie et de la philosophie, sont Ferdowsi, auteur du Shâh Nâmâ, la grande épopée iranienne,
Nizami, auteur du Khamsa, ou Cinq Poèmes, Sa'adi, auteur d'un Bustan et d'un Golestan, Hafez, auteur du Divan, Omar Khayyam avec ses Quatrains, Attar avec Le mémorial des Saints,
La conférence des oiseaux et Le livre des secrets, Rûmi avec le Mesnâvi, Rûzbehân avec Le jasmin des fidèles d'amour, Ghazali et sa Revification des sciences de la religion...
Parmi les écrivains contemporains, on peut citer aussi Hedayat, Shariati, Fereydoon Moshiri, Furough Farrokhzad…